REQUIEM de MOZART
Cathédrale de ROUEN (place de la Cathédrale 76000 Rouen)
Les bénéfices générés par ce concert seront remis à France Alzheimer 76.
Cette association qui vient de s'installer dans ses nouveaux locaux de Sotteville lès Rouen souhaite développer ses activités et en particulier mettre en place un atelier de musicothérapie, y compris par l'acquisition d'un piano.
Les 70 choristes des ensembles vocaux Les Saisons et Chorégia accompagnés par l'Orchestre de Chambre d'Île de France – Ensemble Jean-Walter Audoli, et avec quatre solistes professionnels (*), tous dirigés par Gilles André vous proposent un riche programme sous le signe de MOZART :
– BEETHOVEN : ELEGISCHER GESANG op118 pour chœur et quatuor à cordes
– MOZART : LAUDATE DOMINUM (extrait des Vêpres solennelles d’un confesseur K339) pour soprano solo, chœur et orchestre.
– MOZART : Adagio du Divertimento K334 pour orchestre
– MOZART : REQUIEM K626 pour chœur, solistes et orchestre
(*) Kelly HODSON (Soprano) – Delphine HAIDAN (Mezzo-Soprano) – Antonel BOLDAN (Ténor) – Andriy GNATIUK (Baryton-basse)
La composition du Requiem de Mozart reste encore aujourd’hui auréolée d’un mystère qui donne à l’œuvre une place particulière dans l’histoire de la musique.
En juillet 1791 Mozart reçoit la visite énigmatique d’un homme « triste, maigre et vêtu de deuil » qui lui commande une messe de Requiem qu’il paie d’avance mais exige l’anonymat du compositeur. Mozart épuisé, surmené, ruiné est très fortement impressionné par cette visite et cette commande. Il en ressent un obscur pressentiment. On sait que le messager était un envoyé du comte Walsegg (28ans) qui, tout en s’attribuant la paternité de l’œuvre voulait honorer la mémoire de sa jeune femme défunte.
Après en avoir composé l’Introït et le Kyrie et esquissé le Dies irae, Mozart doit laisser de côté l’écriture du Requiem pour satisfaire une commande urgente : pour le couronnement de Léopold II comme roi de Bohême il doit, en six semaines, composer un opéra : « la Clémence de Titus ». Il partira alors en hâte pour Prague accompagné de son disciple Süssmayer.
Mozart ne se remet à l’écriture de son Requiem qu’à la mi-octobre, tout en terminant l’orchestration de son opéra « la Flûte Enchantée » dont il écrit l’ouverture la veille de la générale. A la même période il compose le concerto pour clarinette et une cantate maçonnique.
Epuisé par toute la fatigue accumulée, malade et conscient que son état de santé se détériore, Mozart qui a le pressentiment de sa propre mort confie à sa femme Constance : » je sais que je n’en ai plus pour longtemps. On m’a sûrement empoisonné. Je ne peux me défaire de cette idée ». Nous sommes en novembre 1791 et Mozart continuant l’écriture de son Requiem y voit son propre « chant funèbre ». Mozart meurt le 5 décembre 1791.
Ce Requiem si singulier par les circonstances de sa composition n’est pas tout à fait de Mozart.
Il en aura composé complètement l’Introït et le Kyrie, principalement le Dies irae et le Confutatis dont les parties vocales et la basse chiffrée. Mozart esquisse le Lacrimosa seulement jusqu’à la huitième mesure. Les deux morceaux de l’Offertoire sont principalement de Mozart, mais l’orchestration est de son élève Süssmayr. Sanctus, Benedictus et Agnus Dei sont entièrement de la main de Süssmayr.
Comment aurait été l’œuvre si Mozart lui-même l’avait terminée ? Son disciple et élève Süssmayr en a-t-il respecté les intentions musicales premières ?
On ne le saura jamais… Il n’empêche, cette œuvre inachevée porte de bout en bout l’esprit de son créateur.